Les poésies et les écrits théoriques de Stéphane Mallarmé (1842-1898) émergent dans un climat culturel et intellectuel européen que Raymond Schwab qualifie de « Renaissance Orientale » dans son livre éponyme (Schwab, 1950), marqué, notamment, par la réception des grands textes indiens, des grammaires et des dictionnaires traduits du sanskrit.
Mallarmé, qui crée une langue poétique inédite, semble avoir été davantage intéressé par la grammaire comparée des langues indo-européennes qu’à la littérature indienne traduite du sanskrit. Cet exposé questionne l’influence possible de l’orientalisme sur la poétique de Mallarmé en revenant sur la naissance de la grammaire comparée.