Le film d’animation japonais | Kinuyo Tanaka

Un cycle de l’Institut de l’image

Le film d’animation japonais | Kinuyo Tanaka
1er-26 avril 2022

Ce mois printanier sera l’occasion d’un tour d’horizon de l’anime (film d’animation japonais), à travers les films de quelques auteurs mythiques (de Eiichi Yamamoto à Makoto Shinkai, en passant par Otomo, Miyazaki, Takahata…) et un focus sur l’œuvre de Satoshi Kon à l’occasion de la sortie du documentaire de Pascal-Alex Vincent consacré à l’auteur de Millennium Actress. La réédition des 6 longs métrages réalisés par l’actrice japonaise Kinuyo Tanaka entre 1953 et 1962 nous permettra aussi de découvrir une œuvre méconnue, qui rencontre un grand succès dans les salles françaises depuis sa sortie au mois de février.

Le film d’animation japonais
Belladonna – Kanashimi no belladonna (Jap., 1973) 1h33 – DCP
Réal. Eiichi Yamamoto
Interdit – de 12 ans
Jeanne, dans l’espoir d’obtenir vengeance, pactise avec le Diable après avoir été violée par le seigneur de son village. Métamorphosée par cette alliance, elle se réfugie dans une étrange vallée, la Belladonna...
Adaptation de La Sorcière de Michelet (XIXe), Belladonna (titré à sa sortie en 1976 La Belladonne de la tristesse) est une œuvre révolutionnaire dans le cinéma d’animation japonais de l’époque, empruntant notamment à l’Art Nouveau. Un opéra-rock à la fois psychédélique, féministe et érotique, destiné à un public adulte !
Vendredi 1er avril à 20h40, lundi 4 à 18h30, mercredi 13 à 18h30, lundi 18 à 20h30, samedi 23 à 18h30

Akira (Jap., 1988) 2h04 – DCP
Réal. Katsuhiro Otomo
En 1988, Tokyo est détruite par une explosion, ce qui déclenche la Troisième Guerre mondiale. 31 ans plus tard, la nouvelle mégalopole, peuplée de bandes de jeunes drogués et de gangs de motards, se prépare à accueillir les Jeux olympiques…
L’adaptation par Otomo de son propre manga devient à sa sortie une date de l’anime, mais aussi dans l’histoire du film de science-fiction et du cyberpunk. Une œuvre visionnaire, d’une puissance graphique peu commune, devenue un film culte.
Vendredi 1er avril à 14h30, samedi 2 à 20h30, lundi 11 à 16h10, samedi 16 à 14h30, jeudi 21 à 18h10, mardi 26 à 20h30

Le Tombeau des lucioles – Hotaru no haka (Jap., 1988) 1h29 – DCP
Réal. Isao Takahata
Durant l’été 1945, deux enfants, Seita (14 ans) et sa jeune sœur Setsuko (4 ans), se trouvent livrés à eux-mêmes après la mort de leur mère suite au bombardement de Kobe. Sans nouvelles de leur père, un officier de la marine, ils partent habiter chez une tante éloignée...
Un grand mélodrame et un grand film sur l’enfance confrontée à la guerre, réalisé par Isao Takahata, co-fondateur du studio Ghibli avec Miyazaki.
Dimanche 3 avril à 14h30, mercredi 6 à 14h, mardi 12 à 20h40, vendredi 15 à 18h40, vendredi 22 à 16h15

Princesse Mononoké – Mononoke hime (Jap., 1997) 2h14 – DCP
Réal. Hayao Miyazaki
Au XVe siècle, sous l’ère Muromachi, la forêt japonaise, jadis protégée par des animaux géants, se dépeuple à cause de l’homme. Un sanglier transformé en démon dévastateur en sort et attaque le village d’Ashitaka, futur chef du clan Emishi...
L’un des chefs-d’œuvre de Miyazaki, une fable écologiste moins enfantine que Totoro, peuplée de monstres et de guerrièr(e)s.
Dimanche 3 avril à 16h30, mardi 12 à 18h, samedi 16 à 17h15, lundi 18 à 14h, samedi 23 à 20h30

Perfect Blue – Pāfekuto Burū (Jap., 1997) 1h21 – DCP
Réal. Satoshi Kon
Interdit – de 12 ans
Mima est une icône pop, membre d’un « girls’ band » à succès. Quand elle décide de quitter le groupe pour devenir vedette d’une série télévisée, ses fans se désolent. Aussitôt, sa vie tourne au cauchemar…
Un « giallo » nippon aux accents hitchcockiens, qui à sa sortie à la fin des années 90 contribue à la reconnaissance du film d’animation japonais comme un art adulte. Une date dans l’histoire de l’anime.
Vendredi 1er avril à 17h, lundi 4 à 20h30, jeudi 14 à 14h, lundi 18 à 16h40, dimanche 24 à 16h30

Millennium Actress – Sennen joyû (Jap., 2001) 1h27 – DCP
Réal. Satoshi Kon
Lorsque les prestigieux studios de cinéma Ginei font faillite, une chaîne de télévision commande un documentaire et mandate deux journalistes pour retrouver et interviewer Chiyoko Fujiwara. Celle qui fut une des grandes stars de la Ginei, et qui vit recluse chez elle depuis trente ans, accepte la proposition et se lance dans le récit
de sa vie...
Longtemps inédit au cinéma en France, Millennium Actress est une splendeur, qui s’inspire de la vie de la star japonaise Setsuko Hara, actrice fétiche de Ozu.
Présenté par Pascal-Alex Vincent (cinéaste, spécialiste du cinéma japonais) jeudi 7 avril à 20h45
Autres séances samedi 2 avril à 14h30, mercredi 6 à 16h, samedi 16 à 20h, lundi 25 à 18h30

Paprika – Papurika (Jap., 2006) 1h30 – Blu-ray
Réal. Satoshi Kon
Dans le futur, un nouveau traitement psychothérapeutique a été inventé. Grâce à une machine, il est possible de rentrer dans les rêves des patients, et de les enregistrer afin de sonder les tréfonds de la pensée et de l’inconscient...
« Dans cette explosion visuelle, où la technique en trois dimensions permet d’aller encore plus loin pour structurer un espace qui se déstructure en permanence, l’invention et la virtuosité technique placent l’auteur parmi les plus grands du genre. » Hubert Niogret, Positif
Présenté par Jérôme Rosanvallon lundi 4 avril à 14h
Autres séances vendredi 1er avril à 18h45, mercredi 6 à 20h30, lundi 11 à 18h40, mercredi 20 à 16h, dimanche 24 à 14h30

Hana et Alice mènent l’enquête – Hana to Alice Satsujin Jiken (Jap., 2016) 1h40 – DCP
Réal. Shunji Iwai
Alice intègre un nouveau collège où circule une étrange rumeur concernant un meurtre commis un an plus tôt. La victime est un mystérieux “Judas”. Une de ses camarades de classe et voisine, Hana, vit recluse chez elle. De nombreux commérages courent à son sujet, notamment le fait qu’elle connaîtrait des détails à propos de l’affaire “Judas”…
« L’animation faisant l’effet d’un bain de jouvence, c’est avec une fraîcheur intacte que Shunji Iwai retrouve son cher sujet : l’éducation sentimentale des jeunes filles. »
Stéphane du Mesnildot, Les Cahiers du cinéma
Samedi 2 avril à 16h20, vendredi 8 à 20h45, lundi 11 à 14h30, lundi 18 à 18h30, jeudi 21 à 16h15

Les Enfants du temps – Tenki no ko (Jap., 2019) 1h52 – DCP
Réal. Makoto Shinkai
Hodaka, un jeune lycéen qui a fui son île pour s’installer à Tokyo, tente de survivre dans la jungle urbaine et trouve un emploi comme journaliste dans un magazine sur le paranormal. Le Japon subissant des pluies constantes depuis plusieurs semaines, Hodaka est dépêché avec sa collègue Natsumi pour enquêter sur les « prêtresses du temps »...
«  Grand synthétiseur d’émotions, conteur et capteur de l’air du temps pollué, et inhospitalier, Makoto Shinkai prend acte du cauchemar qui guette, tout en imaginant des rôles héroïques et positifs pour la génération à venir.  » Clarisse Fabre, Le Monde
Samedi 2 avril à 18h20, vendredi 8 à 18h30, vendredi 15 à 20h30, jeudi 21 à 14h, lundi 25 à 14h

Les Enfants de la mer – Kaijû no kodomo (Jap., 2019) 1h51 – DCP
Réal. Ayumu Watanabe
Ruka, jeune lycéenne qui vit avec sa mère, se fait injustement exclure de son équipe de handball le premier jour des vacances. Furieuse, elle décide de rendre visite à son père à l’aquarium où il travaille. Elle y rencontre Umi, qui semble avoir le don de communiquer avec les animaux marins...
« Un (...) anime grandiose, dont la splendeur des dessins et couleurs enlumine une réflexion cosmique sur les liens entre l’homme et la nature, et plus largement, entre l’élément marin et les étoiles. »
Vincent Ostria, L’Humanité
Lundi 4 avril à 16h20, samedi 9 à 20h45, mercredi 13 à 16h20, vendredi 22 à 14h, lundi 25 à 16h15

Satoshi Kon, l’illusionniste (Fr./Jap., 2021) 1h22 – DCP
Réal. Pascal-Alex Vincent
Le mangaka et cinéaste d’animation Satoshi Kon est mort en 2010, à l’âge de 46 ans. Il laisse une œuvre courte et inachevée, qui est pourtant parmi les plus diffusées et les plus influentes de l’histoire de la culture japonaise contemporaine. Dix ans après sa disparition, ses proches et ses collaborateurs s’expriment enfin sur son travail, tandis que ses héritiers, au Japon, en France et à Hollywood, reviennent sur son legs artistique. Satoshi Kon, l’illusionniste évoque la trajectoire d’un auteur solitaire, dont la vie fut dédiée à la bande dessinée et à l’animation pour adultes.
Présenté par Pascal-Alex Vincent jeudi 7 avril à 18h30
Autres séances lundi 11 à 20h30, jeudi 14 à 16h

Pascal-Alex Vincent proposera un quiz sur le cinéma d’animation japonais avec des lots à gagner…

Kinuyo Tanaka (6-26 avril)
Lettre d’amour – Koibumi (Jap., 1953) 1h38 – DCP
Réal. Kinuyo Tanaka
Reikichi, un marin démobilisé, vit dans l’obsession de Michiko, une femme qu’il a aimée avant la guerre. Quand il n’erre pas dans les rues de Tokyo à la recherche de son amour perdu, il fréquente son frère Hiroshi, qui rêve d’ouvrir une librairie, ou bien Naoto, un camarade devenu écrivain public...
Jeudi 7 avril à 14h, vendredi 8 à 16h30, mercredi 13 à 20h30, dimanche 17 à 16h30

La lune s’est levée – Tsuki wa noborinu (Jap., 1955) 1h41 – DCP
Réal. Kinuyo Tanaka
M. Asai vit à Nara auprès de ses trois filles : l’aînée Chizuru, de retour après la mort de son mari ; la cadette Ayako, en âge de se marier mais peu pressée de partir ; et la benjamine Setsuko, la plus exubérante des trois, qui rêve de partir dans la capitale. Cette dernière est très proche de Shoji, le jeune beau-frère de Chizuru qui loge dans un temple à proximité...
Jeudi 7 avril à 16h, dimanche 10 à 14h30, jeudi 14 à 20h30, mardi 19 à 18h20

Maternité éternelle – Chibusa yo eien nare (Jap., 1955) 1h51 – DCP
Réal. Kinuyo Tanaka
Hokkaido, dans le nord du Japon. Fumiko vit un mariage malheureux. Sa seule consolation sont ses deux enfants, qu’elle adore. Un club de poésie devient son échappatoire. Elle y retrouve Taku Hori, le mari de son amie Kinuko qui, comme elle, écrit des poèmes. Elle ressent de plus en plus d’attirance pour lui. Mais Fumiko découvre qu’elle a un cancer du sein...
Présenté par Pascal-Alex Vincent samedi 9 avril à 14h
Autres séances vendredi 15 avril à 16h30, mercredi 20 à 20h30, mardi 26 à 16h20

La Princesse errante – Ruten no ohi (Jap., 1960) 1h42 – DCP
Réal. Kinuyo Tanaka
En 1937, alors que le Japon occupe la Mandchourie, Ryuko, jeune fille de bonne famille, apprend qu’elle a été choisie sur photo pour épouser le jeune frère de l’empereur de Mandchourie. La voilà contrainte de quitter le Japon et de s’acclimater à sa nouvelle vie de princesse...
Vendredi 8 avril à 14h30, dimanche 10 à 16h30, mardi 19 à 20h30, samedi 23 à 14h30

La Nuit des femmes – Onna bakari no yoru (Jap., 1961) 1h33 – DCP
Réal. Kinuyo Tanaka
La jeune Kuniko est pensionnaire d’une maison de réhabilitation pour anciennes prostituées. Malgré la bienveillance de la directrice, la vie n’est pas facile, et comme toutes ses camarades, elle espère s’en sortir...
Présenté par Pascal-Alex Vincent samedi 9 avril à 16h30
Autres séances dimanche 17 avril à 14h30, jeudi 21 à 20h30, mardi 26 à 14h30

Mademoiselle Ogin – Ogin-sama (Jap., 1962) 1h42 – DCP
Réal. Kinuyo Tanaka
À la fin du XVIe siècle, alors que le Christianisme est proscrit, Mademoiselle Ogin tombe amoureuse du samouraï Ukon Takayama, qui est chrétien. Le guerrier refuse ses avances, préférant se consacrer à sa foi, et Ogin prend pour époux un homme qu’elle n’aime pas...
Présenté par Pascal-Alex Vincent samedi 9 avril à 18h30
Autres séances mardi 19 à 16h20, samedi 23 à 16h30, lundi 25 à 20h30

Cinéma
du ven 1er avril au mar 26 avril
de 14 h à 23 h
Lieu :
Le Cinéma 2021-2022

Tarifs de 4 à 8 €
En savoir plus : Institut de l’Image
04 42 26 81 82