Dans le cadre de l’exposition Totems d’un monde nouveau, deux performances prendront vie, explorant les profondeurs de l’identité contemporaine dans notre société influencée par le numérique. Au cœur de ces créations artistiques se trouve la quête inlassable de sens et de connexion, où le numérique se mêle intimement à l’essence même de l’être humain. Ces performances révéleront la danse éternelle entre l’homme et la technologie, dévoilant les nuances subtiles de notre relation au bruit dans la musique assistée par ordinateur. Une symphonie immersive où l’échange avec le numérique fusionne avec notre essence, créant ainsi une symbiose entre deux mondes en perpétuelle évolution.
La société actuelle est intimement liée à l’incontournable web. Les relations sociales évoluent notamment au travers des réseaux sociaux qui modélisent l’image de chaque individu jusqu’à le perdre entre le monde physique et le monde numérique.
L’identité physique, définie par les expériences et les interactions tangibles, se mélange désormais avec l’identité numérique, qui n’est pas seulement le fruit des choix individuels en ligne, mais aussi des projections personnalisées qui anticipent désirs et besoins. Avec la prolifération des algorithmes, nous sommes orienté.e.s
vers un défilement continu de dopamine. Cela créé une boucle où les actions nourrissent des suggestions, enrichissant continuellement la quête de plaisir et de satisfaction en ligne.
Cet état de vie crée des frontières si floues entre le monde tangible et la simulation qu’il devient difficile de les discerner et de se positionner. Le professeur Paulo M. Barroso décrit cet état en actualisant le concept d’hyperréalité (la réalité amplifiée par les simulations) et va au-delà du simple mélange des deux réalités, soulignant ainsi un changement culturel significatif.
Cette réflexion suscite une interrogation quant à l’influence du numérique sur notre expérience du plaisir. Ne sommes-nous pas tous plongé.e.s dans cet espace infini du web aujourd’hui, cherchant du plaisir ? Dans ce monde où humains et machines se mélangent pour créer de nouvelles expériences, que deviennent les interactions Homme/machine ?
Bios
Guillaume Brevet est un artiste audiovisuel dont la pratique s’articule autour de l’exploration des arts sonores et des visuels génératifs en temps réel. Ardélion est un collectif fondé par Luca Goubert et Nils Raymond en 2021. Curieux d’explorer l’univers du sensible, ils questionnent la manière dont nous accordons nos sens afin
d’évoluer dans notre environnement. Par des pratiques pluridisciplinaires, les artistes du projet se réunissent pour aborder leur rapport au numérique et les questionnements liés au développement de leur identité dans ce monde nouveau. Sous leurs différents prismes, les œuvres créées se rejoignent et se font écho au sein de la soirée de performances à La Manufacture et de l’exposition Totems d’un monde nouveau.
Halone est une structure de production et de diffusion dans le champ de l’art contemporain et particulièrement de l’art numérique. L’association accompagne les artistes émergents au début de leur carrière, avec plusieurs propositions : assistance technique et aide à la diffusion. En ayant toujours à cœur le partage de connaissances et de compétences, Halone se place en tant que partenaire auprès des artistes
accompagné·e·s.
Exposition produite par Halone dans le cadre de la Biennale d’Aix, réalisée avec le soutien de la métropole d’Aix-Marseille Provence, de l’Université d’Aix-Marseille.